La Centrale Nucléaire de Blaye

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La centrale du Blayais a été construite à mi-chemin entre Bordeaux et Royan, sur la commune de Braud-et-Saint-Louis (33). Située en rive droite de l'estuaire de la Gironde, elle occupe une surface de 227 hectares, au cœur d'un marais de 6 000 hectares.
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La centrale nucléaire du Blayais est localisée tout près de la commune de Blaye, au cœur du marais du Blayais, sur la commune de Braud-et-Saint-Louis (Gironde), en bord de Gironde entre Bordeaux (60 km en amont) et Royan (80 km en aval). Elle est refroidie par l'eau de l'estuaire de la Gironde qui est pompée via des canalisations sous-marines.

Elle dispose de 4 réacteurs nucléaires de technologie REP - Réacteurs à eau sous pression - de 900 MW chacun, mis en service de 1981 à 1983.

1 200 salariés EDF et 350 prestataires permanents travaillent dans la centrale nucléaire du Blayais.

Ses 4 réacteurs produisent environ 27 TWh par an et répondent à 1,5 fois les besoins en électricité de la région Aquitaine. Depuis sa mise en service, la centrale nucléaire du Blayais a produit 500 milliards de kilowatts-heure, soit l'équivalent de la production d'électricité française en 1 année.

En 2008, ses 4 réacteurs de 900 MW ont produit 27,8 milliards de KWh (27,8 TWh).

 

Le principe de fonctionnement

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Comme toutes les centrales thermiques, une centrale nucléaire génère de la vapeur pour faire tourner à grande vitesse un alternateur. La vapeur est obtenue en faisant chauffer de l'eau dans une chaudière (le réacteur nucléaire) qui utilise la chaleur dégagée par la fission de noyaux d'uranium.
Il y a trois circuits indépendants les uns des autres
  1. le circuit primaire
    Dans le réacteur, la fission nucléaire produit une grande quantité de chaleur. L’eau chauffée à 320°C circule dans le circuit où elle est mise sous pression pour la maintenir à l’état liquide.
  2. le circuit secondaire
    Le circuit primaire chauffe le circuit secondaire par échange thermique. Dans le générateur de vapeur, l’eau du circuit secondaire se transforme en vapeur. Cette vapeur fait tourner une turbine couplée à un alternateur qui produit de l’électricité. L’électricité transite ensuite sur les lignes à très haute tension à partir du transformateur.
  3. le circuit de refroidissement
    L’eau de ce troisième circuit refroidit le circuit secondaire à travers un condenseur alimenté par de l’eau en provenance de la mer ou d’un fleuve. Cette eau peut également être refroidie au contact de l’air dans un aéroréfrigérant.
Ces trois circuits opèrent des échanges thermiques entre eux tout en restant indépendants, pour éviter toute dispersion de substance radioactive à l'extérieur de la centrale.


Le bâtiment réacteur

 


Le coeur du réacteur est constitué par une cuve en acier contenant les assemblages combustibles et l'eau du circuit primaire. C'est là, à l'intérieur de la cuve, que se passe la fission. Cette réaction en chaîne est maîtrisée grâce à des barres de contrôle de bore ou de cadmium : il suffit de plonger totalement les barres de contrôle au cœur du réacteur pour stopper immédiatement la fission.

Une réaction qui dégage de la chaleur

Les centrales nucléaires fonctionnent grâce à l'uranium, un minerai que l'on trouve en relative abondance dans l'écorce terrestre. L'uranium possède la particularité d'être constitué d'atomes lourds qui, en se brisant, dégagent de la chaleur : la fission des atomes d'uranium est la première étape de production de l'énergie nucléaire.
Un atome est un constituant de base de la matière. Il est composé d'un noyau (neutrons + protons) autour duquel gravitent des électrons.
Lorsqu’un neutron est projeté sur un atome d’uranium, le noyau se divise en noyaux plus petits. C'est cette réaction nucléaire que l'on appelle fission.
La fission dégage de l'énergie sous forme de chaleur. C'est cette énergie que l'on utilise pour produire de l'électricité. Le phénomène de fission dégage également des rayonnements alpha, bêta ou gamma et libère des neutrons qui viennent alimenter la réaction de fission et bombarder les nouveaux noyaux. C'est pourquoi on parle de réaction en chaîne.

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La radioactivité, phénomène qui fut découvert en 1896 par Henri Becquerel sur l'uranium et très vite confirmé par Marie Curie pour le thorium, est un phénomène physique naturel au cours duquel des noyaux atomiques instables, dits radioisotopes, se transforment spontanément (« désintégration ») en dégageant de l'énergie sous forme de rayonnements divers, pour se transformer en des noyaux atomiques plus stables ayant perdu une partie de leur masse. Les rayonnements ainsi émis sont appelés, selon le cas, des rayons α, des rayons β ou des rayons γ.

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La radioactivité se mesure en Becquerel (Bq), nombre d'atomes radioactifs qui se transforment par seconde.
Quant à l'impact de la radioactivité sur la santé, il se mesure en millisievert (mSv).

L'irradiation d'un organisme entraîne des effets qui peuvent être plus ou moins néfastes pour la santé, selon les doses de radiation reçues, la durée d'exposition (aiguë ou chronique) et le type de rayonnement concerné.

la radioprotection

La radioprotection est l'ensemble des mesures mises en œuvre pour protéger les travailleurs, la population et l'environnement des risques de la radioactivité. La radioprotection, la construction des centrales, les organisations mises en place, la formation du personnel et le suivi médical.

 

Sources :

- Wikipédia

- Site officiel de la centrale de Blaye

- http://energies.edf.com/edf-fr-accueil/la-production-d-electricite-edf/-nucleaire/comment-ca-marche-120206.html

 

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